ECHANGES D’APPRENTISSAGE ENTRE LES DIFFERENTS PROGRAMMES DE L’INITIATIVE INTERRELIGIEUSE POUR LES FORETS TROPICALES
Soucieuse d’apprendre afin de disposer des outils nécessaires pour travailler à la protection des forêts tropicales, l’IRI a réuni les programmes IRI du Brésil, de la Colombie, de l’Indonésie, du Pérou et de la République Démocratique du Congo pour des échanges d’apprentissage du 24 au 29 Avril, au Brésil, dans l’Etat de Sao Paulo, précisément à Sao José dos Campos.
Lors de ces assises, l’IRI-RDC était représentée par le Facilitateur National, Révérend Pasteur Matthieu YELA BONKETO et l’un des Coordonnateurs de l’IRI-RDC, le Révérend Eric NSENGA.
Au cours de ces Six journées, les équipes dirigeantes de l’IRI ont participé tour à tour à diverses activités d’apprentissage afin de tirer des leçons et bonnes pratiques en vue d’améliorer le travail dans leurs chapitres.
Les deux premières journées ont porté sur des visites d’immersion au centre national de surveillance et d’alerte précoce des catastrophes naturelles (CEMADEN), puis à l’Institut National de Recherche Spatiale (INPE). Ces centres dépendent directement du ministère des Sciences, de la Technologie et de l’Innovation Brésilien et travaillent en collaboration avec l’IRI Brésil, en lui transmettant des informations liées aux catastrophes naturelles et sur l’espace et l’environnement terrestre. Lesdites informations sont utilisées par l’IRI-Brésil pour alerter les villages et pour mener des plaidoyers auprès des décideurs politiques. Ces visites avaient pour objectif de permettre aux équipes dirigeantes de l’IRI de voir et d’expérimenter directement comment l’IRI Brésil conduit les visites d’immersion scientifique, ainsi d’apprendre en regardant et en observant.
Pendant ces deux journées passées dans le CEMADEN et l’INPE, les représentants des programmes nationaux de l’IRI ont visité différents laboratoires et ont pris part à diverses conférences animées par les membres desdits centres, entre autres sur : les catastrophes climatiques et le système d’alerte ; les catastrophes climatiques et le changement climatique ; l’INPE et le changement climatique, etc. Ils ont également assisté à un exposé sur la surveillance par satellite de la déforestation dans la forêt amazonienne brésilienne (PRODES) et sur une enquête d’alerte rapide sur les preuves de changement du couvert forestier en Amazonie (DETER).


A l’issue des partages, le Facilitateur de l’IRI-RDC avait émis le souhait d’établir une collaboration entre le CEMADEN et l’IRI-RDC afin de recevoir les données de la RDC liées aux catastrophes et du changement climatique en vue de s’en servir pour sensibiliser les chefs religieux et pour mener des plaidoyers auprès des décideurs politiques. Une réunion a été tenu avec le CEMADEN à propos de ce sujet et des démarches ont été engagées dans cette perspective.
Pour ce qui est de la troisième journée, elle a été marquée par l’ouverture des échanges d’expériences entre les différents programmes nationaux de l’IRI. Les équipes dirigeantes ont passé en examen la théorie du changement de l’IRI et ont procédé à la présentation de leurs contextes nationaux et leurs stratégies respectives. Dans ces présentations, elles ont abordé les situations de leurs forêts tropicales et les principaux défis auxquels ils sont actuellement confrontés.



Par ailleurs, à la quatrième journée, les différents programmes nationaux se sont réunis en ateliers sur la formation, le matériel pédagogique, la mobilisation sur le terrain et la communication stratégique des différentes équipes directrices afin de consolider le travail de l’IRI pour la protection des forêts tropicales.
Lors de cette journée, le facilitateur de l’IRI-RDC est intervenu dans l’atelier sur l’organisation des réunions d’information de haut niveau avec les organisations religieuses pour intégrer les forêts et le programme de l’IRI. Il a ainsi partagé l’expérience dans les briefings de haut niveau réalisés avec l’ECC, la CENCO et le CNRP afin d’obtenir des engagements en faveur de l’intégration des forêts dans ces organisations confessionnelles et dans le pays.
Quant au cinquième jour, les discussions étaient axées sur les stratégies visant à promouvoir la défense des peuples autochtones, ainsi que la création des lois et des programmes pour la protection des forêts. Les ateliers ont porté sur la défense des intérêts des peuples autochtones et avec eux, la mobilisation des appels à l’action et des lettres ouvertes efficaces, l’organisation des débats publics avec les candidats aux élections afin d’obtenir des engagements, la publication de positions politiques et l’organisation de conférences nationales.
Les différents programmes nationaux ont défilé autour de Six ateliers au cours desquels l’équipe de la RDC est intervenue dans l’atelier sur l’élaboration des positions politiques pour avoir un impact sur la législation relative aux forêts, au climat et aux peuples autochtones. Le Facilitateur National de l’IRI-RDC a ainsi partagé l’expérience de son chapitre dans le processus de plaidoyer politique pour la protection des forêts congolaises, à travers la tenue du Forum Électoral tenu avec les candidats à la présidence du Congo. Le Révérend Eric NSENGA, co-coordonnateur de l’IRI-RDC, a, à son tour, mis en avant le processus de plaidoyer mené par l’IRI-RDC en faveur des lois sur l’Aménagement du Territoire et sur le Foncier afin de ressortir les résultats et les impacts.



Et lors de la sixième journée, les équipes dirigeantes de l’IRI ont été en ateliers au sujet de la documentation de l’impact, la vision de la croissance future et la mobilisation des ressources.
Il était question, pour les participants, de réfléchir sur des manières efficaces de documenter le succès et de mesurer l’impact et sur la croissance et la durabilité dans chacun des programmes nationaux de l’IRI. Ils se sont, en outre, penchés sur les opportunités de collaboration pour la mobilisation des ressources, et ont débouché sur des réflexions relatives aux manières d’opérationnaliser ce qui a été appris pendant ces Six jours et comment créer et soutenir une communauté des pratiques entre les différents programmes nationaux de l’IRI.
Il sied de noter qu’à la fin de chaque présentation, les équipes abordaient les enseignements à tirer pour les autres programmes nationaux IRI. Il y avait également une séance de questions et commentaires adressés à l’équipe qui présentait et autour d’une table ronde, les différents programmes nationaux échangeaient à propos de bonnes pratiques mises en œuvre dans d’autres pays de l’IRI afin de prendre exemple et s’améliorer.

